FREEDOM

 

 

 

 

 

/// Autant dire qu'après l'excellent mini "Desert" les strasbourgeois étaient attendus au tournant. Bien décidés à rentrer dans le vif du sujet, le duo nous livre un véritable album aux morceaux taillés dans le beat le plus précis, à grand renfort de nappes trance et de lignes de basses EBM efficaces. On s'éloigne ainsi de la longue pièce évolutive qu'était "Desert" pour une approche plus "dancefloor" et directe. "Freedom" en donne d'ailleurs toute la mesure, et Ex_Tension tient sans nul doute ici un hit. "Off" poursuit dans cette veine avec un peu moins d'accroche, puis "Infinity" dévoile un aspect répétitif et beaucoup plus sec. Un tournant assez surprenant car la qualité mélodique et harmonique qui caractérisait le duo jusqu'ici se trouve ici réduite, voire évincée au profit d'une volonté industrielle et techno qui démontre une grande capacité mais au détriment d'une personnalité prometteuse. "Lust" joue la carte d'un minimalisme ambient et rampant avant de se terminer dans cette même veine que "Infinity" ou "Tx7" plus loin. Heureusement "Ohm" repart sur les traces du ep précédent avec son amalgame electro-trance ethnique de fort belle facture. En bonus, deux remixes de "Freedom" par zNo (au feeling dark-ambient dantesque et épique) et Lith qui livre un travail passable mais sans réelle conviction. Au final un album qui prouve que Ex_tension a du talent à revendre, très bien exécuté et calibré pour les spasmes corporels, mais un peu convenu au regard leur superbe ep précédent qui offrait beaucoup plus de variations et d'évasion.

Marco - Guts of Darkness - Décembre 2006

 

/// Décidément, les choses bougent, et dans le bon sens dans l'Hexagone. Avec Ex_Tension, tout d'abord, le duo strasbourgeois parvenant, à chaque nouvelle parution, à reculer encore un peu plus les limites de son univers. Electro froide et viciée, sonorités qui claquent et montées hallucinantes, leur nouvel "EP" Freedom (qui dure tout de même près d'une heure), est un grand moment de claustrophobie savamment agencé pour ne nous laisser aucune porte de sortie, aucune anicroche qui viendrait briser une plongée en apnée s'achevant en apothéose par deux remixes signés par Lith et zNO. (...) Mûre, affranchie des tics du genre (ce qui n'est toujours pas le cas, depuis déjà vingt ans, de l'école allemande), l'électro sombre à la française a décidément de beaux jours devant elle.

Jean-François Micard - D-Side - Novembre 2006

 

/// Cette pochette vous dit quelque chose ? hé oui, c'est un peu le même style que celle de Desert, souvenez vous, ce petit ep ovationné par la chronique, qui attendait avec beaucoup d'impatience, et ce n'est pas la seule, une suite ! Et bien dans un design presqu'identique, on pouvait sans doute parier que la bonté des morceaux serait identique à celle des deux titres de Desert. Alors que tout le monde les attendait au tournant, sans pour autant, il faut l'avouer, avoir vraiment la peur au ventre, ce Freedom va vous flanquer une autre petite rouste d'electro dark. Pari réussi alors, pour nous et pour les Strasbourgeois. La période "Needles" est belle et bien révolue, ici tout est électronisé, digitalisé, samplé... adios la voix façon John Roy, re-bonjour les longues plages instrumentales et les discours lointains échantillonés. Tout est calculé, minutieusement agencé, la multitude de petits bruits que vous ne pourrez percevoir en totalité qu'après plusieurs écoutes attentives montrent un travail paufiné et appliqué sans pour autant être léché. Les tueries "Freedom" et son sergent scandant, "Infinity", le sexy "Ohm" avec son canard qui crie (c'est mon interprétation...) et l'arrivée de son clavier magique quelques minutes plus tard (très belle séquence musicale) mettra tout le monde d'accord : Ex_Tension, ça pète ! Le final "Intermezzo" ajoute une touche plus ambient voire apocalyptique à l'opus, avec ses sons tout droit sortis d'une forêt ancestrale, ses oiseaux et sa fraîcheur. Une forêt bientôt prise dans les filets d'un russe et de ses expérimentations sonores qui confère au titre un aspect plus bruitiste. Bref que dire si ce n'est que personnellement j'ai adoré, et que j'espère vraiment que Freedom recevra le succès et la notoriété qu'il mérite. Les deux remixes en bonus rallongerons brillamment d'un petit quart d'heure cette virée délicieuse et froide, qui vous procurera très certainement, un pur moment de liberté...

Moe - La Gouttière - Octobre 2006

 

/// Si les 37 minutes de "Desert" sorti l’an dernier vous ont paru trop courtes, en voilà 59 de plus ! Huit titres plus deux remixes à vous mettre sous la dent, que demander de mieux. J’aurais bien aimé vous dire que c’est nul, que c’est pas beau et que c’est tout chiant (ça fait un moment que je n’ai pas aiguisé mes dents sur un disque, ça me manque un peu), mais il risquerait de m’arriver la même chose qu’à un certain petit bonhomme en bois (les mauvaises langues vous diront que c’est déjà fait mais on n’est pas là pour parler de ça, hein). Bref, à part "Intermezzo" qui ne m’a pas emballée plus que ça, il n’y a que du bon là dedans, voire du très bon même. "Lust (ex_tended)", "Ohm", et "TX7" sont sans aucun doute les perles de cet album, bien plus puissant encore que le EP qui le précède, qui on l’espère sincèrement bénéficiera du succès qu’il mérite.
Au risque d’avoir l’air d’une figurante de publicité pour de la lessive, j’aurais bien envie de vous dire que c’est fabuleux, qu’il FAUT l’acheter, et qu’en plus c’est pas cher (mais malheureusement ça n’enlève pas les tâches de graisse ou de café, il va falloir trouver autre chose), et que les deux remixes par zNO et Lith vous feront autant plaisir que les petits cadeaux dans les barils de Bonux quand vous étiez môme.
Ah si, juste un petit truc : ça ne vous dirait pas de retravailler avec la personne admirable responsable de l’artwork de "Needles" ? Ca manque un petit peu de bleu là ! :P
Sinon, Ex_Tension, c’est vraiment très bien aussi en live. Si vous n’avez jamais eu l’occasion de les voir, je vous ordonne de réparer cette grossière erreur au plus vite, ils joueront à Paris (au Klub) le 13 novembre prochain en compagnie de Chrysalide et Iszoloscope, vous n’avez donc aucune excuse, point, à la ligne.

Aura - Coldroom - Octobre 2006